Accueil > RESSOURCES > PSYCHANALYSE DE LA RELATION D’OBJET > Sigmund Freud (1856 - 1939)
d’après Thinès et Lempereur, Dictionnaire général des sciences humaines
Fondateur de la psychanalyse
Né à Freiberg (Au¬triche -Hongrie) de parents juifs. De 1873 à 1881, il fait ses études de médecine à Vienne. Très tôt, son intérêt se porte vers la recherche fondamentale : il travaille dans le laboratoire de Brücke de 1876 a 1882.
Devient assistant de Meynert à l’hôpital général de Vienne. Se spécialise en neurologie et présente des travaux scientifiques sur les effets anesthésiants de la cocaïne sur la moelle épinière.
En 1885, voyage d’études à Paris, à la Salpetrière où il devient l’élève de Charcot qui est le seul de son époque à pratiquer l’hypnose dans le traitement des hystériques.
De retour à Vienne, il fait la connaissance de W. Fliest, médecin oto-rhino-laryngologiste avec lequel il nouera des liens d’amitié et entreprendra une correspondance très suivie de 1887 à 1902, dans laquelle on peut trouver les premières intuitions psychanalytiques.
En 1889, se rend à Nancy chez Bernheim et Liébault pour se spécialiser dans la pratique de l’hypnotisme.
En 1890 il publie des travaux neurologiques mais se tourne, faute d’argent, vers la pratique de la médecine clinique et ouvre un cabinet de consultation neuro psychiatrique où il met en pratique la méthode hypnotique.
En collaboration avec Breuer, créateur de la méthode cathartique, il publie vers 1898 les Études sur l’hystérie, où il se tourne résolument vers des problèmes d’ordre psychologique. L’inefficacité de la méthode hypnotique l’amène à chercher sa propre voie dans l’analyse des causes de l’hystérie. Ses malades eux- mêmes l’invitent à les écouter parler des évènements de leur vie et de leurs rêves.
II décide alors de ne se fier qu’à cette seule vole d’investigation des motifs de la névrose hystérique et crée ainsi la méthode des associations libres. La psychanalyse était née.
II met progressivement au point cette méthode d’écoute attentive et découvre bientôt les premiers fondements de sa théorie de l’inconscient et, grâce à celle-ci, le rôle de la sexualité dans I’étiologie des névroses.
L’analyse des rêves ainsi que sa propre analyse consolident ses hypothèses. En 1900, il publie le premier ouvrage proprement psychanalytique : L’interprétation des rêves.
Cet ouvrage fondamental inaugure une série considérable de travaux où se mêlent les recherches cliniques et les analyses de cas, les réflexions théoriques et la construction maintes fois reprise, d’une doctrine cherchant à englober toutes les manifestations psychologiques de l’homme dans une explication cohérente et enfin Ies règles et les techniques d’interprétation nécessaires à la pratique de la cure psychanalytique.
Nombre de ces récits sont empreints d’une atmosphère polémique. Sa vie durant, Freud a dû lutter en effet contre des adversaires : médecins, psychologues, moralistes et religieux. Ses propres élèves (Adler. Stekel. Jung, Reich, etc.) développèrent des théories qui tout en s’inspirant de la psychanalyse méprisaient les hypothèses essentielles de Freud (I’existence de l’inconscient, la théorie des pulsions et la doctrine de l’interprétation)
Entouré de disciples de plus en plus nombreux quoique souvent rétifs à sa doctrine, Freud fut à l’origine d’un mouvement psychanalytique d’une ampleur considérable
La Société Psychanalytique de Vienne (officieusement en activité depuis 1901) fut créée en 1908. Freud réunit un premier Congrès Psychanalytique à Salzbourg.
Parallèlement des Sociétés de Psychanalyse se créent dans d’autres pays : Berlin 1908 (Abraham), New York 1911 (Bril), Budapest 1913 (Ferenczi) et Paris 1926 (Hesnard).
En 1909, Freud crée le Zentralblatt für Psvchoanalyse ; en 1910 (année du premier Congrès International de Nuremberg), le Zentralblatt für Psychoanalvse, en 1912 Imago et en 1913 l’ Internationale Zeirschrift für äirtzliche Psvchoanalyse.
En 1924. il publie la première édition complète de ses oeuvres proprement psychanalytiques sous le titre de Gesammelte Schriften.
En 1936, il est opéré d’un cancer de la mâchoire ; cette même année les Nazis occupent Vienne et Freud, menacé en tant que juif, part pour Londres. Opéré de nouveau en 1938, il meurt en 1939 après une récidive inopérable.
Références
, trad.fr. Paris. PUF. 1958-1969 (3 vol.).
, Paris. Payot. 1964 (2 vol.)
. Paris. Le Seuil, 1969.
Textes autobiographiques